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Le désarroi de Guillermo - Huile - 24 "x 36" - 2021 - ma première toile de l’année 2021.
Cette œuvre a été créée pour être soumise au Royal Society of Portrait Painters du Royaume-Uni (exposition 2021). Le thème? «l'enfance». J'ai donc lié cette thématique à notre époque de COVID. La soumission a été refusée. Je ne puis faire autrement que de croire que ma représentation de l'enfance n'était pas assez portrait traditionnel. Ci c’est le cas, ce serait plutôt ironique. La RSPP a été fondée en 1891 en raison des différences entre les portraitistes de l'époque et les traditions exigées par la Royal Academy. C'est la vie! N’est-ce pas? LOL! Néanmoins, mon cher voisin Guillermo a accepté de m'aider avec la création de cette toile. L'idée était de représenter le «mur» COVID qui, ces derniers mois, cause autant de douleur, d'angoisse, d'anxiété et de découragement dans le cœur des adultes et les enfants. Plus nous scrutons ces expressions peintes, aussi similaires qu’elles soient, plus nous découvrons l'intensité de nos propres sentiments contrôlés que Guillermo affiche pour nous. Où, autrement que par le pouvoir émanant des yeux d'un enfant, peut-on véhiculer clairement «l'usure» de nos âmes - ce qui nous prive de rire, de jouer, de partager, de faire des câlins? Merci Guillermo de m'avoir aidé à créer ce tableau qui rappelle à tous et chacun que nous souffrons tous dans les moments difficiles. Pourquoi une peinture pandémique? La peinture, comme l'écriture, a le but magique de raconter visuellement les histoires. Peindre ne s'agit pas de faire de jolies images, mais de représenter la vérité - même lorsque la vérité est difficile à supporter, à obéir ou même d’accepter. Une des intentions historiques de la peinture c’est d’évoquer, de rappeler, d’exprimer les sentiments créés par les événements historiques. La peinture, la danse, la musique, le théâtre, le chant et même la création de règles et de relations diplomatiques sont, en fin de compte, une question de sentiments et de souci des autres. Et c'est pourquoi Guillermo de l'unité 106 et moi de l'unité 606 sommes partis à l’aventure par l’entremise de ce projet. Comment avons-nous travaillé ensemble pendant cette période de restrictions COVID? Guillermo et moi nous nous sommes rencontrés en décembre, en adhérant strictement à la distanciation sociale. Tout d'abord, j'ai créé un livre de croquis pour aider à mon modèle à comprendre l'histoire à raconter. Avec l'aide de Nidia et de José, l'idée de la toile a été plus clairement transmise. Le jour même de la séance de pose, Guillermo est resté à l'intérieur de son condo et moi je suis resté au froid, dans le jardin. Nous pouvions nous voir et nous entendre à travers la porte coulissante ouverte. L'idée imaginée: La porte coulissante, dans le tableau, représente le «mur» qui empêche l’enfant de traverser le seuil, d'aller au-delà - au jardin, aux jeux, aux rencontres avec les amis; pour rire et profiter de tous les bons moments de la vie. Malheureusement, aujourd’hui, ni les enfants ni les adultes ne peuvent se permettre ces moments de joie d’autrefois. Tous, même les très jeunes, doivent se soucier de la sécurité des autres et de soi-même. Chacun doit endurer les murs protecteurs qui ne nous permettent rien de plus qu’un regard vers l’au-delà. Être au-delà n’est plus, pour le moment, possible. Guillermo semblait savoir instinctivement quels sentiments exprimer. Comme “aide émotion” j’avais aussi créé une “marionnettes à chaussette” pour démontrer comment les enfants vont au bout du monde pour se créer “un ami”, lorsque les amis n’y sont pas. Moi, j’ai tout simplement pris près de 100 photos. Et avec toutes ces idées, j’ai repris la route du 606 pour me renfermer au studio afin de réaliser la composition des sentiments mêlés et subtilement puissants que m’a offerte Guillermo. J'espère que notre histoire nous aidera tous à comprendre et à faire face à la continuation de la COVID 19. |
Guillermo Pérez-Moros, Crayons de couleur - 10" x 8" - 2021 - Collection privée
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