Le portrait - Un bref historique
Le portrait - des temps passés, d'aujourd'hui. . . - Perspectives historiques Bien que les racines du portrait proviennent toutes du même arbre des arts visuels, un portrait du XXIe siècle, est très différent de celui commandé à d'autres époques en Grèce, en Égypte, à Rome ou ailleurs. Aux siècles passés, il n'y avait qu'un «type» de portrait: celui qui représentait la position (le statut sociétal) de l'individu peint. Le nom «Henry», soit le nom du roi Henri VIII, n'avait que peu d'importance. Ce qui importait, c'était le titre de «roi» - pas la personne. Le portrait n'avait qu'un seul but: dépeindre «Sa Majesté» à son plus «Royal» - c'est-à-dire à son meilleur, le plus puissant, le plus riche, le plus bienveillant (ou despotique) - selon la qualité politiquement correcte à ce moment-là. Qu'il s'agisse de reine ou d'époux, de roi, de pape ou de comtesse, c'est le poste occupé qui est peint. Les échecs humains ou les attributs d'un individu représenté avaient moins de conséquences. Il fallait montrer la «valeur» de la position du sujet en ce qui concerne le «commanditaire» du portrait et la société de l’époque. Au-delà du pouvoir, un portrait servait également à «faire connaître» la richesse générale d'un client (comme, avoir plus d'argent que). Depuis les premiers siècles, le portrait européen (ce que nous embrassons dans notre propre culture) a évolué des représentations de position, aux représentations de la profession, aux représentations d'aujourd'hui de la personne - c'est-à-dire: ce que nous sommes en tant qu'individus spécifiques et uniques. À toutes fins utiles, nous sommes passés des perceptions de ce que je suis à celles de ce que je fais à celles de qui je suis. Aujourd'hui, nous commandons un portrait de nous-mêmes, d'un(e) être cher(e), d'un(e) ami(e) ou d'un collègue pour célébrer leur / notre individualité. Et avec cette perception plus libre due «qui je suis», cette analyse plus ouverte de la personnalité s'est réalisée. Avec une perception moins rigide du «qui nous sommes», on devient plus disposer à reconnaître (si c'est nécessaire aux fins d’un portrait) la contribution d’un individu envers sa communauté, une institution, une entreprise ou la société en général. Ainsi, le concept du portrait officiel survit depuis tous ces siècles parce que nous considérons maintenant un sujet de portrait comme plus qu'un sujet de portrait. Qu'en est-il du besoin contemporain de ressemblance Les caméras ont changé à jamais les perceptions contemporaines. Au cours du 20e et maintenant du 21e siècle, nous en sommes venus à reconnaître de plus en plus la «ressemblance» comme référence principale par laquelle nous communiquons et partageons (ou non) avec les autres. Subséquemment, comment nous sommes perçu par d'autres (ou pensons que nous le sommes aux yeux des autres) est devenu une caractéristique de connexion, de lien, ruciale des relations au XXIe siècle. Un portraitiste doit garder cela à l'esprit s'il souhaite survivre dans la pratique de plus en plus raréfiée (et prisée) qu'est la peinture de portrait. Néanmoins, la "reconnaissabilité" ne devrait pas être le point central d'un portrait. Pour réussir une réelle ressemblance, le cliché du peintre doit représenter plus que le moi physique du sujet. Il doit représenter sa profondeur. Il doit parler avec éloquence de la personnalité du sujet en tant qu’individu autonome. En termes contemporains, et indépendamment de la stylistique picturale, le «visage» doit offrir plus qu'un nez reconnaissable. En fin de compte, le rôle d’un portrait contemporain est de servir de véhicule à travers lequel l'individualité, la présence vivante d’un individu doit ressortir et faire réagir celui ou celle qui le visionne. Ironiquement, même si on nous apprécie aujourd'hui, nos 15 minutes de gloire ne signifieront pas grand-chose aux petits enfants de nos petits enfants.... L'idée d'être reconnus, dans un avenir lointain n'est pas garantie. De fait, le futur lointain nous garantie qu'une chose: D'ici cent ans, mille ans..., nous ne serons que des énigmes... soit des visages sans vies ou soit des personalités toujours vivantes. Et quelle histoire nous raconterons lorsqu'un spectateur fasciné se demandera «Qui était-elle? Qui était-il? © Bernard Poulin |